lundi 22 novembre 2010

Nos ateliers théâtre dans un gros groupe de l'industrie agro-alimentaire

1. Apprivoiser la caméra, les Actions :        
      Pour un bêtisier et un débridage massif : la basse cours et les singes !
      La méthode des Actions. Improvisations : Annoncer/recevoir une nouvelle ; fuir/faire rester ; accuser/séduire ; faire une action illégale/mendier ; annoncer une nouvelle pour obtenir une aide/se confier ; séduire/rompre ; partir/faire rester ; demander un service/accuser ; demander/mentir ; se confier/draguer (séduire, se déclarer)

2. Thèmes d'improvisation autour de "Naufragés du paradis" de Arto Paasilinä :
Accouchement en plein débarquement ;  le pilote a un arrêt cardiaque et le copilote est un imposteur ; rencontre avec un phoque sur la plage ; rencontre avec un singe ; jalousie en paradis ; la guerre des singes... 

3. comment garder son sérieux sans perdre son humour? Comment ne pas se laisser déstabiliser?
exercices de relaxation active par l'attention perceptive et la respiration, grimacer dans le regard de l'autre en action ou public libre de ses réactions, improvisation à partir de cette base neutre : "recevoir une nouvelle" simplicité!

4. Vers le fantastique : improvisations sur thèmes empruntés à la mythologie ou aux contes, repérer, ancrer et maîtriser ses appuis de jeu. Ecouter ou/et "plonger"...
 
A suivre!

vendredi 12 novembre 2010

Mathilde Carré

MUSIQUE & POESIE un projet...

Musique et poésie, c'est un projet protéiforme

Da stieg ein Baum. O reine Übersteigung! O Opheus singt! O hoher Baum im Ohr!
There is a thorn "Y a un buisson d'épines; l'a l'air si vieux, si gris"
L'enfant que, la nuit venue, l'hivers descendait de la charette de la lune
Une lueur a jailli dans ma conscience plus ténue que toute conception saisissable et j'ai plongé
cependant, pour ma maison proche de l'abîme, donne-moi l'univers tourmenté du silence, pavillon de la mer oublié sur le sable. 

RM Rilke, W Wordsworth, R Char, Hallâj, P Neruda... Ils chantent la beauté du monde,
venez chanter votre monde (thème en cours) avec la musique de Georges Bizet Jeux d'enfants* et la concertiste Mathilde Carré au piano ! (U-tube)

 Chemin...

dimanche 7 novembre 2010

les nouvelles de l'association au fil des mois depuis sa création


JUIN 2009
Voici les dernières infos de l’association Entre les encres.
L’association est enfin opérationnelle. Après parution au journal officiel, le compte bancaire a été ouvert et les premiers chèques d’adhésion encaissés. Nous attendons encore le n°SIRET pour les factures et reçus.
L’association compte actuellement, avec le président, M. Jean-Luc PIRENET et la trésorière, Mme HARTVIG, 12 membres.
La plaquette des activités 2009/2010 est presque prête mais en attendant vous pouvez consulter le site régulièrement remis à jour www.entre-les-encres.com
Le coaching individuel a démarré avec Manel et Arnaud et le coaching de groupe démarrera dés début septembre avec l’association Ceraf-médiation&solidarité (pour femmes monoparentales en insertion).
L’association sera présente aux forums des associations du 9e, le 12 septembre au square d’Anvers, et du 18e, le 5 septembre au centre sportif Bertrand Dauvin 12, rue René binet. (Nous sommes aussi répertoriés dans l’annuaire de la mairie de paris 9, dans l’annuaire SIMPA de la Mairie de Paris et nous comptons sur l’affichage associatif pour nous faire connaître.) Mais… rien ne vaut le bouche à oreille ! Alors, parlez-en autour de vous !!!
Je serai absente du 27 juin au 5 septembre mais vous pourrez toujours me joindre si vous le souhaitez au 06 43 48 42 26 ou à l’adresse julie-anne@entre-les-encres.com ou à partir du 7 septembre si vous souhaitez me voir pour en parler (nous pourrons nous voir dans un bureau de la Maison des Associations du 9e avant le début des ateliers, le 22 septembre).

OCTOBRE 2009
Démarrage bien agréable des ateliers mais en très petit comité…
Certains groupes n’ont pas pu être ouverts faute de participants. Nous avons donc limité les locations de salle pour limiter les frais… Les groupes ouverts (pour l’instant) sont THEÂTRE adultes jeudi soir et vendredi soir, THEÂTRE jeunes et enfants le samedi matin, et développement personnel le vendredi soir. Il n’y a pas encore d’inscrits, les participants qui sont venus aux premiers cours (trois jeudi 24, peut-être deux autres le 1er, cinq le vendredi 25, une le samedi matin et deux annoncées pour le 2 octobre… malgré rencontres associatives, tractage et affichages intensifs !)
Alors, parlez-en, faites passer le tract et l’affiche que je vous envoie en pièces jointes !!!
Renouvellement du bureau
Le président, M. Jean-Luc Pirenet et la trésorière, Mme Isabelle Hartvig, souhaiteraient laisser leur place à d’autres personnes d’ici l’année scolaire prochaine. Une assemblée générale sera organisée courant 2010, pendant laquelle ce renouvellement du conseil d’administration sera évoqué et voté. Le mieux serait deux habitants de la région parisienne… Réfléchissez-y !

FEVRIER 2010
_FB page : photos de 2009 + photos de 2010
_Assemblée Générale de l'association pour tous les adhérents le 29 Mai à 15h à la MDA9 35, rue Victor Massé (compte rendu des comptes et des activités 2009/2010). 16h30, pot de l'amitié et présentations de travaux d'élèves, ouvert à TOUS!
_Entre les encres lance le projet professionnel MUSIQUE & POESIE pour le printemps 2011 avec Mathilde Carré
_Nouvelle session de coaching avec Nadia Robinet pour jeunes musiciens, atelier de 3h pendant les vacances scolaires de février à la Fondation Lagardère.
_Deuxième session "un coach pour l'emploi" avec CERAF médiation&solidarité commencée.
_L’association recherche des bénévoles en médiation culturelle pour sa recherche de fonds.
_Entre les encres se rapproche de la mairie du 9e pour ses locaux et projets associatifs.
_Devenez "fans" et "amis" de ENTRE LES ENCRES sur FB !


ENTRE LES ENCRES nouvelles de JUIN 2010

Chers tous,

La journée d’assemblée générale et de présentation de travaux d’élèves s’est bien passée et nous remercions tous ceux qui y ont assisté pour leur sympathie ! Nous avons à présent une nouvelle présidente en la personne de Clothilde, Jean-Luc ayant fait un travail formidable avant de lui passer la main !

L’année scolaire se termine bientôt et, avec elle, les cours de théâtre organisés par l’association. Si vous souhaitez continuer à vous impliquer dans la vie de l’association ou/et à participer à ses activités, nous vous invitons dès à présent à

RENOUVELER VOTRE ADHESION de participation ou de soutien fixée à 20€ pour 2010/2011. (Chèque à l’ordre de Entre les encres Adresse : association Entre les encres Maison des Associations du 9e boîte n°38 54, rue Pigalle 75009 Paris)


Si vous souhaitez vous joindre aux activités l’an prochain (début : septembre), vous pouvez dès à présent VOUS INSCRIRE pour les COURS de THEATRE ADULTES et ENFANTS. Toutes les informations sont sur www.entre-les-encre.com 

Nous avons tiré des leçons du difficile démarrage de septembre 2009…
Nous proposons donc
_ Un seul horaire/semaine pour qu’un groupe nombreux puisse se constituer (pour ceux qui y étaient vous avez constaté qu’en proposant plusieurs horaires, les cours d’essai ont eu lieu en petit comité et pour beaucoup c’est cela qui vous a dissuadé.) Là, nous aurons peut-être trop de demandes mais cela est certainement préférable :
à vous de vous inscrire rapidement !!! (Julie-Anne donne aussi des cours en entreprise)
_ Une organisation financière qui permette aux cours d’avoir lieu dans de bonnes conditions (ce qui signifie un montant de cotisation suffisant pour assurer la location d’une salle sans mettre en péril le budget de l’association et suffisant aussi pour rémunérer l’intervenante) tout en restant très accessibles. Ceci est également valable pour les cours d’essai :
Nous avons établi un tarif ADULTES de 16€/personne par cours de 2H 
                    et un tarif ENFANTS de 12€/personne par cours de 1H30


_Le cours d’essai est payant (soit 16€/adulte et 12€/enfant + l’adhésion) mais ne vous engage pas pour l’année et l’adhésion vous sera remboursée si vous le souhaitez*.
_ Si ce cours vous satisfait, vous devez alors vous engager pour l’année
(soit 480€/adulte et 360€/enfant). *l’adhésion est obligatoire pour l’assurance !


Pour information :

  • Nos autres activités se développent (et le « coaching » avec CERAF-solidarités a permis à l’asso de surmonter ses difficultés du début !) Nous avons commencé le 10 juin notre troisième session avec « un coach pour l’emploi » (financé par le Fond Social Européen).

  • Nous avons aussi de nouveaux partenaires avec lesquels nous avons démarré des ateliers de théâtre en entreprises ! Nadia de ArtCoachingCie et Alban de Culture&Sens ont déjà demandé à Julie-Anne des interventions à la fondation Lagardère, au siège de PepsiCo France (des ateliers théâtre jusqu’en décembre) et pour l’anniversaire de GDF-Suez University (le 8 septembre)!

  • Nous construisons enfin le projet Musique & Poésie avec la pianiste Mathilde Carré, autour des Jeux d’Enfants de Bizet* et du thème de l’enfance, dont la première est fixée à la salle Rossini de la Mairie du 9e pour le 10 avril 2011 !

Théâtre 2010


Présentation de scènes lors de l’assemblée générale de l’association
ENTRE LES ENCRES à la maison des associations du 9e.

Lauréline et Clémence vont vous présenter des extraits de trois pièces très différentes dans des registres très éloignés les uns des autres. La première pièce, de Sophocle, nous vient de l’antiquité grecque et conte l’histoire tragique et sanglante de meurtres au sein d’une famille mythologique. La seconde, une comédie de Molière, nous vient du temps du Roi Soleil et conte les ridicules de certaines modes féminines de l’époque. La troisième, de Eugène Ionesco, nous vient du XXe siècle, époque où les traditions artistiques sont remises en causes. L’écriture de Ionesco est dite « absurde » parce qu’elle ne suit pas le fil habituel de la réalité. Mais ce qu’elle raconte ne nous renvoie pas moins à certaines réalités des rapports humains, avec un humour parfois grinçant…

Pour approcher la dimension tragique ou hiératique des personnages de Sophocle, Lauréline et Clémence se sont adonnés à d’exigeants exercices vocaux et corporels. Improvisant des « danses-histoires » sur les musiques de leur choix, elles ont aussi passé plusieurs heures à s’ancrer dans une marche lente au raz du sol pour renforcer la continuité de l’attention exigée par ce texte complexe. Pour Ionesco, les « danses-histoire » ont aussi été sollicitées pour développer l’imaginaire à partir de la « dramaturgie » musicale, avec des imitations d’animaux et de création de voix et de démarches de personnages à partir d’eux !

Un public ne soupçonne souvent pas ce travail préparatoire à l’interprétation du texte, c’est pourquoi il nous a semblé utile de vous en faire part ! 


1er extrait : Electre de Sophocle. Début de la pièce, échange entre Electre et sa sœur Chrisotémis.

Les deux sœurs sont filles du roi Agamemnon. Ce dernier, pour permettre aux navires de quitter le port afin d’engager la guerre de Troyes, dût accepter de sacrifier aux dieux l’une de ses autres filles : Hyphigénie. La mère, Clytemnestre, décidât de venger sa fille sacrifiée. Avec son amant Egiste, elle attendit le retour d’Agamemnon pour le tuer à coups de hache sous les yeux horrifiés d’Electre. Electre à son tour se mit à crier vengeance et envoya son petit frère Oreste, encore enfant, loin du couple meurtrier.

Quand la scène que nous allons voir a lieu, la mère, Clytemnestre, et son amant, Egiste, ont pris le pouvoir royal. Electre, qui leur rappelle sans cesse leur crime, est constamment victime de mauvais traitements. Sa sœur, Chrisotémis, qui ne veut pas subir le même sort, cache sa révolte et obéit aux ordres de sa mère. Elle tente de convaincre Electre d’adopter la même attitude car sans leur frère, Oreste, elles n’ont pas la force nécessaire pour vaincre Egiste par les armes. Et même si Oreste doit avoir atteint l’âge d’homme et doit revenir pour venger le père assassiné, les deux sœurs ne savent pas même s’il est en vie.

2nd extrait : Les Précieuses Ridicules de Molière. Scène 6, Acte I (nous sommes ici aussi au début de la pièce).
Magdelon et sa cousine Cathos, sont deux bourgeoises qui rêvent de s’élever dans la société mais qui tiennent par-dessus tout à suivre la mode de l’époque. Cette mode consiste à se parer dans un style très compliqué avec forces rubans et onguents, lire les « romans roses » du jour comme « la carte du tendre », et  nommer les choses par périphrases alambiquées. Un fauteuil devient « les commodités de la conversation », un miroir devient « le conseiller des grâces »… Intolérante à toute personne qui ne respecte pas leurs codes, les deux femmes ont rejetés la demande en mariage de leurs prétendants dénués de style. Ceux-ci décident de les tourner en ridicule pour se venger et leur envoient leurs valets, déguisés en marquis à la dernière mode.

Dans cette scène, nous verrons la servante Marotte annoncer l’arrivée de l’un de ces visiteurs à Magdelon. C’est le contraste dans l’expression des deux personnages qui crée le comique et nous profiterons de ce court extrait pour inverser les rôles et jouer avec le théâtre en montrant qu’un même personnage peut être interprété de mille façons selon l’interprète et selon ses choix d’interprétation ! Nous verrons donc deux versions de la même scène  avec tantôt l’une, tantôt l’autre, en bourgeoise à la mode ou en humble servante…

3e extrait : La Leçon de Ionesco.
Dans cette pièce un professeur reçoit une nouvelle élève à son domicile pour lui enseigner le calcul et la linguistique. La bonne apparaît comme un tiers qui tente d’éviter une situation catastrophique dont on ne comprend qu’à la fin la nature : le professeur, cédant à une colère irrépressible, assassine ses élèves les unes après les autres et entasse les dépouilles de leurs cahiers d’exercices dans un coin de la pièce avant de recevoir chaque nouvelle victime.
Entrant innocente et enthousiaste devant un professeur encore confus de son dernier acte de violence, l’élève est peu à peu acculée face au nouvel accès du professeur.

Nous assistons donc à l’inversion d’un rapport de force entre l’élève et le professeur et c’est cet aspect du texte de Ionesco que nous avons cherché à mettre en avant dans un extrait qui pourrait paraître absurde mais qui n’est pourtant pas dénué de sens. Nous nous sommes inspiré des animaux pour créer ces personnages. Lauréline a choisi un professeur serpent et Clémence un élève tigron ! C’est le résultat de ces exercices que vous allez voir.

CHRONIQUES du cours de théâtre pour adultes 2009 par ALEXANDRA !


Le jeudi soir de 19h30 à 22h30 du 12 février au 25 juin 2009 Au studio RMX 193, rue du faubourg Poissonnière PARIS 9e   BLOG crée par Alexandra : http://atelierdujeudi.blogspot.com
TEXTES abordés : Le Misanthrope de Molière. Le Jeu de l’Amour et du Hasard de Marivaux.Oncle Vania de Tchékhov. Macbeth de W. Shakespeare : Les trois sorcières. La tempête de W. Shakespeare : Ferdinand et Miranda, Prospéro et Ariel. Peer Gynt de Henrik IBSEN : Acte II, Peer, la femme en vert et les trolls. Un air de famille de Jaoui & Bacri (avant-scène théâtre quatre vents)

Extraits des chroniques de l’atelier par Alexandra :

Jeudi 12 février
...un tour de piste et quelques décrochements de mâchoires, et c’est Nicolas qui ouvre le feu. Camille et Alexandra se perdent ensuite dans leurs buissons, essayant d’élargir l’espace tout en se rapprochant, et inversement. François-Denis tente un rapprochement subtil et discret auprès de Camille alors que Doan, dont l’amour pour Alexandra ne cesse de grandir, lui dévore avidement la main. Toutes griffes dehors, Clarisse et Florence nous offrent une belle démonstration de leur amitié (...) Adrien quant à lui, irrité par ce plaid qui ne cesse de glisser et cette goutte (qui elle ne glisse pas) se plaint auprès de Christine, davantage préoccupée par cette fenêtre : l’a-t-elle bien fermée ? Véronique les rejoint, puis Hervé,mais ce dernier est bien rapidement abandonné, se retrouvant seul face à nous, à soliloquer sur sa chaise. Véronique et Christine se demandent comment faire pour boire PUIS s’embrasser dans le même verre. Ainsi sonne l’heure de la réconciliation, tout comme celle de la fin du cours... La petite troupe s’éparpille dans la nuit.

jeudi 26 février 
Les retardataires sont menacés par le fouet de Julie-Anne. Mon arlequin Doan me fait faux bond, pfff, tu parles d’un soupirant. Donc : le cercle de mains chaudes, moites ou gelées (...) Le sable, la mer, sous les tropiques ou la plage de Kervel au choix mais le vent fouette : tous aux abris. ça s’appelle la mémoire sensorielle. Prennent alors vie, comme par magie, le scooter d’Adrien, le lampadaire d’Hervé ou le fil à linge de Véronique. Nos fantômes se croisent ensuite dans des pièces imaginaires aux murs improbables. ça s’appelle l’impro et il faut accepter de revêtir une robe orange pour se fâcher avec sa jumelle Camille, bleue électrique. Les serveuses Florence et Camille se crêpent le tablier et s’arrachent le chignon, laissant Véronique et François roucouler dans un coin...

Jeudi 5 mars 
...c’est parti pour l’onde de choc qui file entre nos mains. Arrivée remarquée d’Adrien car au Festival des chaussettes, à l’unanimité, c’est lui qui remporte la palme (...) Thème du jour : la voix et le sous-texte (ahhhh, le sous-texte !) ...Alors là tout se complique : partie endiablée de ping-pong avec nos répliques préférées MAIS avec sous-texte* (rappel de ce qu’est le "sous-texte" en fin de résumé pour les étourdis) (...)on a encore du pain sur les planches : 3 "versions" imposées d’un extrait de notre scène. Alors on se la joue coupable (François-Denis), moralisateur (Hervé), lasse (Clarisse), accusé (François), accidentée (Véronique) (...) On a bien failli avoir les 5 actes du Misanthrope, mais, sauvés par le gong, on quitte les chaussettes pour les bottines. La semaine prochaine c’est brunch-vodka à 19h30 chez l’Oncle Vania (perso je ne connais pas, mais je me méfierais de la moralité d’un type avec un prénom de serviette hygiénique). *Sous-texte : "Le sous-texte est la partie imergée de l’iceberg, ce que le personnage ne dit pas mais qu’on peut essayer de deviner..." (Le Blog de Mangelune")

Jeudi 12 mars 
...tartines dans le couloir transformé en salon russe fin 19e siècle pour découvrir qu’Elena cache bien son jeu et que tous, il les lui faut TOUS (Vania, Astrov, Serebriakov), alors que la pauvre Sonia n’a même pas droit aux miettes (de la tartine d’Elena) (...) Sonia et Astrov s’y collent et se cogent à l’épreuve du buffet qui recèle ce fameux fromage au goût de madeleine que FrançoisAstrov veut absoluement boulotter avant d’y avoir été invité. Ce qui a le don d’exaspérer VéroSonia qui s’agace et s’agace encore pour enfin trouver ce moment de grâce où, les yeux perdus dans ceux de son écolo alcoolique, elle touche de sa petite main frêle et champêtre la paluche de son médecin préféré.
Jeudi 19 mars ...L’air s’emplit d’une ambiance mystico religieuse (merci François pour ce choix musical des plus primesautiers) qui nous plonge dans les tourments d’Astrov... Le constat est triste : pas de petite lueur même si tout le monde a bien remarqué cette petite flamme affolante qui vacille au fond des yeux de VéroSonia... ElénaChristine je fais mine de résister à FrançoisAstrov qui s’offre à son corps défendant pour ensuite, à peine quelques minutes plus tard, lui donner RV dans un fourré... Arrivée des trois sorcières, toutes perruques dehors. Là c’est clair qu’on est pile dans notre registre, pas besoin de nous pousser trop fort (sauf pour la voix, aïe aïe) pour jouer les vilaines aux yeux crochus et au rire diabolique...ça sent la langue de chien, la bile de chèvre et le pied de grenouille...

Jeudi 2 avril  
Que d’un bras (Julie-Anne précise qu’Alexandra qui ne pouvait venir le 26 avril ni donc assurer sa chronique hebdomadaire, est venue avec une épaule immobilisée, ça c’est de la motivation !!!) ...nos chères petites algues se transforment en vilaines sorcière au son de Prokofiev. Même Sonia, pourtant si douce en apparence, s’enracine dans ses tourments face à un Astrov qui ondule devant elle... Coup de tonerre, éclairs qui zèbrent le ciel pour l’entrée en piste des trois sorcières dans le cercle du chaudron maléfique... Parlons grave et fort sans oublier les postures. L’action suit la parole ne mélangeons pas tout... Délivrées du sortilège nous nous ruons sous le robinet décrassant et désaltérant. Entrée en piste dans une "danse amoureuse" (François a fait répéter au moins trois fois l’adjéctif à Julie-Anne) de deux trolls nordiques qui batifolent avec délice... Tour de pioche dans un chapeau imaginaire pour un jeu d’échange de rôles qui, d’un coup de baguette magique, transforme François en Célimène, Camille en Arsinoé... Très drôle, très instructif et aliénant aussi : un peu la sensation de voir un petit morceau de soi détaché de son corps (bon OK, je dis ça parce que mon bras pendouille un peu...) Les émotions s’exacerbent sous les indications de Julie-Anne. Le bilan est positif car chacun y a trouvé un compte créditeur de quelques bonnes pistes pour la suite.

Jeudi 9 avril. 
Pas de chronique amusante de cette soirée car il nous manquait notre irremplaçable Alexandra. A défaut, et pour tous les absents, la prof tente un résumé... Ayant décidé de commencer à l’heure et de transformer l’échauffement décontractant en échauffement tonifiant, nous commençons en tout petit comité par dérouiller les articulations et surtout… les genoux (et dans Genou il y a ? ...) Respirations sonores pour gagner en amplitude et embrayer la voix, sons débridés, voyelles projetées, regard ouvert à l’espace et aux autres, rencontres, réactions, jeu… Le jeu est là : dans l’interaction. Pause (en brochette) :  Puis « actions » (nos improvisations où il faut atteindre un but, si possible en allant droit au but ! Il ne s’agit pas de s’éterniser mais d’agir au plus juste, un texte ce n’est qu’une série d’actions, on a pas besoin de dizaines de phrases pour les réaliser !) Des actions donc, à choisir et à « préparer » (c’est-à-dire à situer dans un contexte, en lien avec le partenaire, avec chacun son objectif). Les bavards ne sont pas prêts… Tant pis, tout le monde à l’eau, ne poussez pas ! Enfin, reprenons nos petits livres, voici de nouveau Peer Gynt et la femme troll en vert, cette fois-ci avec Nicolas (mais ne vous inquiétez pas, le chapeau magique des échanges de rôles repassera !) Mieux que ça le chahut les enfants !!! Et notre Vania entre-les-encriens qui nous a bien manqué, entre en piste suivi de Florence dans sa première interprétation (un peu au dépourvu…) de la vieille nounou qui seule compatit aux malheurs du pauvre vieux goutteux qui pourrit tout le monde... échange entre Vania et Elena avant qu’Astrov, complètement ivre, ne débarque et prête l’oreille au désespoir du petit oncle que Sonia supplie de se reprendre tandis que celui-ci, perdu dans le souvenir de sa jeunesse et de sa défunte sœur, colle un gros baiser à sa nièce (de ces gros baisers bruyants qu’on colle aux enfants) parce que Sonia ressemble tant à sa mère… Et enfin La Tempête qui a laissé Ferdinand, héritier du royaume de Naples, pour seul naufragé sur l’île du magicien Prospéro. Ce dernier y vit en exil depuis le plus jeune âge de sa fille Miranda qui n’a jamais vu d’êtres humains, hormis son père, avant Ferdinand…
Une chroniqueuse du groupe s’était cachée sur Facebook... Alors Clarisse ?Voici un extrait de son récit : ...on corse un peu les choses, prenez-tous un texte en main, on va travailler les émotions !! Quoi ? ...chacun grimace, se contorsionne pour réveiller le monstre en lui. Maintenant qu’on a tous bien réveillé nos corps, continuons sur notre lancée. Explorons la colère qui est en nous ! Allez, vas-y, plus fort, sors ta voix ! "Comme si c’était vrai !!!!!" hurle Julie-Anne hors d’elle !...on passe aux pleurs ! "ouinnnnnnnn" Attention, c’est pas les larmes de crocodile, c’est la crise de larmes à la "j’ai perdu mon doudou ouinnnnnnnn"

Jeudi 23 avril 
"Chiffons & Cie" (Alexandra nous est revenue ! le médecin ne l’a pas amputée.) ...figurez-vous que marcher à reculons les yeux fermés, c’est être avec soi, et marcher en avant les yeux ouverts, c’est prendre ses repères selon les uns, se sentir oppressé selon les autres, s’ouvrir aux autres pour la plupart. Alors il faut essayer de ré-équilibrer : regarder panoramiquement sans fixer son attention sur quelqu’un en particulier, bref, comme je l’ai dit si platement : « regarder rien pour tout voir ». On se moque, ça pouffe, mais tout le monde a compris ! Sur une musique légère puis grave puis légère de nouveau, nous inventons un personnage hybride (un peu de nos « personnages » attitrés + un soupçon de je-ne-sais quoi) et ça donne des bras qui s’agitent, des pieds qui sautillent, des genoux qui frétillent, des regards complices et compatissants (car c’est pas toujours facile l’expression corporelle spontanée, hein !) Après une lecture sage et appliquée par Clarisse, François-Denis et Hervé, dans une semi-obscurité et un joli contre-jour, Julie-Anne fait le point la pause, et pose le poing – enfin le doigt – sur nos attentes (du cours), nos envies, nos regrets, bref, un long tour de cercle, l’occasion pour chacun de s’exprimer (…) Du fond de la salle, monte le grognement inquiétant du roi François-Denis, qu’Adrien et moi avions tout d’abord identifié comme étant le râle sauvage d’une quelconque bête fauve tapie dans les WC… Vieux troll Hervé et petite trollette Véro s’agitent à la barbe de PeerNicolas, qui en bave, et même en crache lorsqu’on le berne avec su pipi de vache servi en bouteille de Volvic (qu’on tentait de faire passer pour un délicieux élixir dans un bol d’or.)

30 avril
… le petit cercle et hop l’onde qui passe de main en main et zou le plateau qui s’équilibre, se déséquilibre, bascule, se rétablit vite (pas comme la bande d’éclopés que nous formons : la nuque par ci, l’épaule par là). Toutes les voyelles y passent, les ttt en gonflant le ventre (et en pensant à respirer quand même, hein Florence), les caresses avec l’arrière du genou (si si faut essayer c’est super hot). Naturellement tout le monde met au moins trois mètres de distance avec Véro (cf, son coup de poing à Christine la semaine dernière pour les absents) qui est très sautillantes ce soir et nous offre des figures aériennes dignes d’un bon film de kung-fu (tous aux abris !) Bon, ce soir faut qu’on se tienne à carreau, on a un VIP, king Edouard, fils de sa majesté François, qui vient nous observer (un peu), se moquer (il a le droit), participer (ah oui, alors là, il a intérêt) et bien s’amuser (sans doute), surtout lorsque l’image du père se délite littéralement sous ses yeux : François, tout de orange affublé et qui nous fait des effets de cheveux imaginaires de la main gauche en prenant une voix de crécelle célimenesque. Le chapeau avait auparavant désigné Hervé dans la peau de Héléna, et hop un coup de robe orange plus tard il m’aide à remonter ce fichu plaid qui glisse toujours sur cette goutte. Un vrai jeu de rôle, on ne sait plus qui est qui, qui fait quoi et pourquoi mais on en apprend toujours un peu plus sur soi en regardant les autres, non ? Les trois sorcières ont craché tout le venin disponible en fond de gorge (double, trouble, peu importe, après tout)… Et alors là les mythes s’effondrent : les jeunes filles de bonne éducation se transforment en cailleras des bas quartiers, et ça parle mal, et ça graphe et ça deale… le plus effrayant c’est que tout est fait avec un tel naturel… (Florence et moi nous nous sommes outrées, après nous être faites écrabouillées par une météorite surgie de nulle part qui s’appelait Albert.)… Nous reprenons nos esprits et nos textes d’un Air de Famille qui nous rassemblent autour d’une table pour l’anniv de YoyoFlo qui reçoit en cadeau un chien Biniou – qu’il faudra arroser. Vous voulez que je vous dise : un chien ne vous décevra jamais.

11 juin
La dream team presque réunie au grand complet, îlots statiques unis par des mains moites, froides, chaudes, stressées (ou les 4 à la fois) pour l’interminable anneau magique qui nous oblige à expirer bruyamment vers un centre imaginaire, à décrire à voix haute nos ressentis les plus muets, à imiter le bruit d’une mobylette avec sa bouche (sans cracher) tirant face à soi ce fil dentaire imaginaire qu’on essaie tous d’attraper au vol et on s’envole aux quatre coins du plateau, pétaradant de nos bouches et de « délé-délé-délé » coincés en patate chaude au fond de la gorge (ça fait moins mal) sautillant tel des boxeurs du dimanche ou du jeudi pour trouver des partenaires de duo d’impro : quand les poules auront des dents, Adrien et moi auront les crocs pour nous jeter sur François-Denis à son retour d’Abou Dabi, etc, etc.